"To Be Or Not To Be..." Et merde ! -- Slevin

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"To Be Or Not To Be..." Et merde ! -- Slevin 1zzhqpt

Hamlet. Quelle idée de nous faire lire un truc pareil. Dans le genre éloge de la folie et de la mélancolie, y’a difficilement mieux. En gros, en lisant ce livre, tu fini par te suicider à la fin. Pour deux raisons : soit tu t’es pris la tête à comprendre ce livre qui à la fin, se fini par une ribambelle de décès, soit parce que t’as vraiment été touché par l’histoire et auquel cas, tu t’identifies un peu trop au héros. Mais ce livre reste quand même un classique, et en tant que bon littéraire, je me dois de le lire intégralement. En parcourant le chemin qui me mène à la maison des Sigma Phi Epsilon, je lis ne serait-ce que le résumé de ce livre. J’ai déjà vu le film ainsi qu’une mise en scène au théâtre de Yale. C’était sympa, mais le livre ne me dis trop rien. Je plonge le bouquin au fin fond de mon sac et tire un trait sur la lecture dans ma tête pour éviter d’y penser durant la soirée. C’était bien la première fois que je n’avais pas vraiment envie de sortir un vendredi soir. Pourtant, je n’avais aucune interrogation de prévue le lendemain et j’avais reçu tout un tas d’invitations pour des soirées quelconques, mais rien en particulier ne m’intéressait. En étant chez les ΣΦΕ, je pouvais être sur que la maison serait vide ce soir là. Tant mieux, je n’aurais pas à me coltiner tous ces mecs stupides qui joue de la musique seulement pour attirer plus de nanas dans leurs lits. C’est pas trop mon trip ça. J’suis jamais contre une nuit de plaisir, mais sans l’accord de ma partenaire, j’aime pas. Quand j’suis saoul et elle aussi, pourquoi pas, mais juste pour le fun, ça j’peux pas. J’avais pris soin de ramener ma guitare aujourd’hui. Habituellement je la laisse à la fac, histoire de la protéger des oufs de la maison, mais comme je serai quasi seul ce soir, il n’y avait aucun risque qu’elle soit pétée. Parce que oui. Les mecs des ΣΦΕ ont pour principale activité de pétée leur nouvelle guitare. En même temps, ils sont tous plus riches les uns que les autres, donc ils peuvent se le permettre, mais c’est pas moi qui irait voir ma mère, la bouche en cœur, tous les mois pour lui demander de me filer 700$ pour une nouvelle gratte, ça non.
J’arrive à la hauteur de la porte vers 20h. Je prends souvent mon temps pour marcher. Mes cours s’étaient terminés à 18h45 et j’ai fait un petit détour pour aller m’acheter un café près de l’université avant de revenir. Ca reste un de mes petits plaisirs, de me balader au calme, sous la verdure du parc de Yale. On est chanceux quand même. Je ne sais pas si tout le monde s’en rend compte, mais il y a des jeunes qui doivent bosser pour gagner leur vie, alors que nous, on étudie ce qu’il nous plaît, et dans un cadre presque idyllique. Je pousse la porte et dépose mes affaires dans un coin avant d’attraper le courrier qui dépassait de la boîte aux lettres. Je le jette sur la petite table déjà bien encombrée de l’entrée.

« Y’a quelqu’un ? »

Je crie peut être un peu trop fort, mais si je veux que les gens qui sont dans leur chambre m’entende, c’est largement suffisant. Je n’obtiens aucune réponse, je déduis donc que personne n’est à l’intérieur. Après avoir jeté un rapide coup d’œil dans la cuisine et dans le salon, je me dirige vers le jardin de la résidence pour me poser dans l’herbe à l’ombre d’un des arbres. Je sors tranquillement et en sifflotant la guitare de son étui et la pose sur ma cuisse. J’attrape le médiator qui se trouve le plus proche dans la housse et le passe doucement sur les cordes. Je dois sûrement passer pour un branleur, mais j’ai une mini réputation à tenir. Si les gens savaient que j’avais quasiment la meilleure moyenne de ma classe, je crois qu’ils n’en reviendraient pas. Le soleil était presque couché, mais il me restait encore un peu de lumière pour réviser la composition personnelle que je devrais présenter à la classe dans deux jours. J’en étais qu’à la moitié et ça me frustrait pas mal. Je re-jouais le début que j’avais du changer trois ou quatre fois depuis une semaine. Le bruit de la porte qui se refermait me fis sursauter. Doucement je me relevais et ramassais toutes mes affaires avant de retourner dans le salon et de me poser sur le canapé, défoncé mais confortable, à côté de ma guitare.

Vendredi. Enfin, la dernière journée de la semaine. Ce qui aurait pu réjouir Slevin Oleson, mais non, il était loin d'être réjouit. Il à plancher toute la nuit sur un scénario de 10 pages. Il devait faire pour son cours de cinéma, au moins 10 pages par semaines, pendant 5 semaines, question de faire un scénario de 50 pages. Et étrangement, c'était la dernière semaine. Et il devait mettre un point final à sa création, mais il n'y arrivait pas. Le plus difficile, c'était de faire le synopsis, car il ne l'avait pas encore fait... Depuis tout ce temps. Et il n'en pouvait plus. Il avait débrancher tout ce qui était heure dans sa cave et écrivait depuis maintenant au moins 5 heures. Il effaçait de temps en temps, des lignes... Des paragraphes et même des pages complète. Il n'était jamais satisfait de rien... Après quelques heures de plus, il mit le point final à sa composition. Son scénario était maintenant terminer... Plus que le synopsis... Ce qui était une autre histoire... Comment décrire 50 pages en 10 lignes? Peu importe, Slevin n'en pouvait plus. Il sortit donc de son grenier, question d'aller prendre une douche. En sortant, il remarqua que la maison était vide... Ce qui était étrange... Il n'avait vraiment pas la notion de l'heure. Puis il s'habilla et décida de commencer son synopsis. Il avait eu une idée fort brillante dans la douche, sur la composition de son histoire et se disait que ça faisait bien 10 lignes. Après avoir taper le dernier point de sa composition. Il imprima son travail et se décida enfin à regarder l'heure. Il fut surprit de voir qu'il était déjà 16h00... Lui qui devait remettre son travail à 16h30... Il prit son sac et son travail et sortit en courant de son grenier.

Il couru dans les rues, bousculant passant et coupant la route à des voitures, mais il devait remettre son travail à tout prit. Il entra en courant à l'université et bloqua les porte de l'ascenseur, pour monter. Car l'escalier ne serait pas assez rapide. Il appuya sur le bouton de son étage. Il se relaxa un peu, voyant qu'il avait le temps. Puis lorsque les portes s'ouvrient, il remarqua que son professeur était déjà prêt à partir... Slevin le regarda un moment et lui tendit son travail avec un petit sourire. Le prof le remercia de sa ponctualité et prit son travail. Slevin décida cette fois de prendre les escalier, pour repartir ensuite vers chez lui.

Il était 18h30, lorsqu'il rentra à sa confrérie. Il était crever et n'avait rien avaler depuis la veille... Mais n'avait pas faim. Il monta directement à sa chambre et se laissa tomber dans son lit. Il soupira un moment et ferma les yeux.

Il dormait à point fermer, lorsqu'il entendit une voix le tirer de son sommeil, il grogna et mit son oreiller sur sa tête. Il se rendormit, avant d'entendre le son d'une guitare... Il balança son oreiller contre sa porte, mais pas un bruit de réponse... Alors il se leva, pour regarder à travers son hublot. Il mit sa veste et sortit de sa chambre. Il fit claquer sa porte, mais sans le vouloir... Puis descendit entendant des pas dans le salon. Il arriva au salon et vit Calvin assit à côté de sa guitare. Il le regarda et s'assoeya sur le canapé en face de lui.

Tu pourrais au moins l'accorder la prochaine fois... Comme ça tu évitera de me briser les oreilles!

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J’aurais pensé à tout le monde, sauf à lui. J’dois dire que notre relation est un peu étrange. Entre Slevin est moi c’est comme chien et chat mais plus du genre Garfield et Odie, si vous voyez. On se vanne et on se casse à longueur de journée, mais à la finale, on est pas vraiment des ennemis, même pas du tout. Il nous arrive de nous payer des bons délires parfois, mais y’a que nous qui puissions les comprendre tellement c’est spécial. Mais d’après ce que je sais, il aime pas mal faire la fête, un peu comme tout le monde dans notre confrérie, et donc j’me demande vraiment ce qu’il peut bien foutre un vendredi soir enfermé dans la maison. Enfin, il avait de petits yeux, comme s’il venait de se réveiller. Lui, dormir en plein milieu de l’après-midi ? C’est vraiment bizarre là. Je le regarde s’affaler dans le canapé en face de moi et déjà, il démarre notre petit jeu fétiche en me balançant une de ses critiques préférées sur ma guitare.

« Tu pourrais au moins l'accorder la prochaine fois... Comme ça tu évitera de me briser les oreilles! »

Comme si c’était à lui de dire un truc pareil. Je ris, un peu jaune je l’avoue, et me remets à jouer, juste pour le faire un peu chier. Il y a des fois où j’aime vraiment embêter les gens. J’sais vraiment pas pourquoi, ça va et ça vient, mais c’est comme une nécessité sur le moment même. J’suis pas tout à fait normal j’crois.

« Oh… J’suis vraiment désolé. J’ai fait bobo aux titites n’oreilles de Slevinounet. »

Un large sourire étira ma bouche alors que je reposais mon attention sur mon instruments. Les cordes étaient usées, il faudrait bientôt que je les changent si je n’ai pas envi qu’il y en ai l’une d’elle qui se casse toute seule pendant que je joue mon morceau lundi. Ce serait pire que de la malchance, mais ça pourrait très bien m’arriver. La raison de la présence de Slevin m’intriguait quand même un peu beaucoup. Je plaquais ma main sur les cordes, ce qui laissa sortir un bruit assez étrange, et relevait la tête vers le jeune homme en face de moi.

« Qu’est-ce que tu peux bien faire ici un vendredi soir d’ailleurs ? Tu t’es pas trouvé de rencard ? »

A la limite, ça ne me regardait pas, je le savais, mais je mourrais d’envie de savoir comment il allait se débrouiller pour répondre à ma question. J’pourrais également déterminer son humeur, et là, je saurais s’il veut vraiment qu’on plaisante ou s’il est saoulé et qu’il veut juste qu’on lui foute la paix.

« Je rêve ou… T’as dormi ? Merde ! J’t’ai réveillé tout à l’heure ? J’suis désolé mec, j’voulais pas. »