Des explications s'imposent... -- Mélyndra

Invité

&&

Des explications s'imposent... -- Mélyndra Mcfly373

Le déjeuner. Un moment que j’apprécie tout particulièrement en plein milieu d’une journée remplie de cours tous plus barbants les uns que les autres. Si ça ne tenait qu’à moi, cela ferait bien longtemps que j’aurais abandonné mes études au profit de la musique. Seulement, les annonces passées pour former mon groupe n’ont pas vraiment eu de succès, et je n’ai pas eu d’autres choix que de m’inscrire à Yale. J’ai complètement conscience que la façon dont je le dis est stupide et égoïste, parce des milliers de jeunes aimeraient être à ma place et patati et patata. Mais voilà, moi si j’y suis, c’est pour ma mère et rien d’autres. J’ai toujours eu plus ou moins de facilité à l’école, depuis tout petit. J’ai jamais eu vraiment besoin de bosser comme un fou pour atteindre une note convenable, c’est bizarre. Enfin, cela étant, je quitte mon cours d’économie dans les premiers. C’est un peu étrange vous me direz, pour un Sigma Phi Epsilon de suivre des études d’éco, mais voilà, quand j’ai pris l’option journalisme, j’étais loin de savoir que je devrais en plus avoir trois heures d’économie par semaine. Croyez-moi, si j’avais su, je ne serais pas en train de me prendre la tête avec des pourcentages et des sondages complètement stupides. Bref, je salue quelques amis, car moi j’ai fini ma journée, et leur souhaite bon courage pour leur cours d’histoire française. Je me dirige gaiement vers la sortie, quand je me rends compte qu’il n’y avait plus grand chose à manger à la maison des Sigma. Je fais alors marche arrière et prends la direction de la cafétéria, qui ne devait pas être trop remplie encore à cette heure-ci. Je pousse les portes de la salle et n’y voit qu’une dizaine de personnes. En jetant un coup d’œil à ma montre, je constate qu’il est pas loin de midi pile, donc les gens ne sont pas encore arrivés. Je prends un plateau et comment à me servir des différents plats proposés. Comme c’est une cafétéria, ce n’est pas très appétissant, même s’il s’agit de la cafétéria de Yale, mais comme on dit, les apparences sont trompeuses, donc je prends une étrange masse dans les tons jaunes, oranges. Une fois arrivé au bout, je prends mon dessert, un donut avec glaçage au chocolat je vous prie, et pars à la recherche d’une table libre ou d’une connaissance. Alors que mes yeux balayent la salle, je m’aperçois que Mélyndra Jenkins est attablée à l’autre bout du réfectoire. C’est bien ma veine. Pour faire court, je me suis foutu de sa gueule pendant presque 3 semaines, la draguant et l’amenant jusqu’à mon lit, tout ça pour un stupide paris entre frères… Je m’en veux encore aujourd’hui d’avoir fait un truc pareil, surtout que c’est vraiment pas à mon habitude et je n’ose même pas la saluer alors que l’on vit dans la même maison. Il faudrait vraiment que j’aille m’excuser mais j’ai vraiment peur de sa réaction. Je ne la connaissais même pas quand j’ai fais ça, elle doit me prendre pour un de ces mecs carrément idiots qui ne pensent qu’à tirer un coup avec une jolie fille… Tout ça pour dire que, malgré moi, je me dirigeais dans sa direction. Je ne savais vraiment pas ce que j’allais bien pouvoir lui dire. C’est assez bizarre comme situation, vraiment. Je posais mon plateau en face d’elle et commençait à m’asseoir quand je pris la parole, brisant le léger silence ambiant.

« Euhm… Excuses-moi, mais j’voulais savoir si… »

Impossible d’aligner plus de mots que ça sans rougir comme une pivoine. Je terminais de m’asseoir et ramenais mes cheveux sur mon visage pour atténuer les rougeurs qui commençaient à apparaître. C’est frustrant de pas savoir t’expliquer. En même temps, ce que je lui ai fais, c’est vraiment bâtard et je sais pas par où commencer.

« Ca te dérange si je m’assois ? J’aimerais bien… Tu sais, m’expliquer… A propos de… Enfin tu vois quoi… »

Laborieux… Naze… Je crains un max.

Invité

Si il y a une chose que Mélyndra Jenkins détestait par dessus tout dans les études, c'était les heures d'histoire et de français la langue optionnelle qui fallait avoir 4 heures par jour. C'était ça étudier dans les lettres ? Ce n'était pas une matière qui passionnait notre anglaise mais disons que sa passion pour l'écriture non pas de livres mais de chansons restait la plus forte pour poursuivre cette option choisie. Car oui, en premier lieu, la passion de Mélyndra était la musique et le chant. D'ailleurs c'était l'option principale qu'elle avait prit en premier à Yale parce que la petite ambicieuse attendait de devenir chanteuse et de faire carrière. Mignon n'est ce pas ? Mais pour l'instant c'était un grand rêve pour cette jolie brunette qui venait de fêter ses vingt-ans. On peut croiser Mélyndra un peu partout dans le campus, il faut dire qu'elle bouge beaucoup pire qu'une batterie Alkaline mais son endroit fétiche restait la salle de musique ou on entend piano et guitare ainsi que voix qui s'échauffe puis qui chante le plus souvent. Mélyndra pensait encore à ses quatre heures de musique qui l'attendait dans l'après-midi. Mais pourquoi rêvasser dans les couloirs ? C'était midi, l'heure du repas à la cafétéria ou dans leurs maisons respectives. Pour Mélyndra, la collectivité était primordiale si tout le monde voulait s'entendre à Yale. Ce n'était pas gagné mais la jolie brune restait optimiste tout de même. Elle arriva cinq minutes avant les autres, prenant un plateau. Bon, le repas n'était pas fameux mais au moins Mélyndra mangeait de tout. Après avoir prit toutes ses victuailles, Mélyndra s'installa à une table seule commençant la salade verte qu'elle avait prit en entrée. Concentrée à remplir son estomac, elle entendit un plateau qui se posait juste devant elle et disons un jeune homme qui ne lui était pas inconnu s'assoir ou du moins à moitié accroupi en attendant son autorisation. C'était Calvin Brightside. Rien qu'a voir sa tête, Jenkins se souvenait de la supercherie dont elle avait été victime et franchement elle l'avait encore au travers de la gorge. Draguée pendant trois semaines avant qu'elle ne découvre par la bouche d'un autre que c'était un " pari " entre frères. Mélyndra lui avait bien fait payer mais depuis ce jour, elle ne voulait plus lui adresser la parole. Disons que Mélyndra avait développé une immense affection pour Calvin avant de voir que tout cela était faux. Archi faux.

- « Ta pas une autre file à embobiner ? A moins que tu sois tétu pour recommencer avec la même imbécile... »

Mélyndra lui jeta un regard mauvais. Ce n'était pas dans ses habitudes d'être "méchante" elle qui avait toujours le sourire mais elle était vraiment rancunière sur certains points et Calvin en faisait malheureusement parti. Si il voulait regagner l'amitié de Mélyndra Jenkins, il devrait avoir une bonne défense pour se justifier. De sa main droite, Mélyndra désigna la chaise en face de lui l'invitant tout de même à s'assoir. Pas si méchante que ça Jenkins ! Il fallait laisser une chance à tout n'est ce pas ?

- « Installe toi, je t'en prie »