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Mais enfin, Krugg, c'est pas compliqué ! (pv) |
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Shaqueel Daevon
PETIT ADEPTE je m'initie à JM.
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 Sujet: Mais enfin, Krugg, c'est pas compliqué ! (pv) Ven 4 Déc - 1:00 |
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« Mais enfin, Krugg, c'est pas compliqué ! » ♫
Un carré noir, un carré blanc, un carré noir. La mine de mon crayon, en s'écrasant contre la page du cahier ouvert devant moi, me semblait faire un véritable tapage, tant le silence était pesant. Plusieurs fois, je relevai les yeux, soucieux de déranger qui que ce soit avec mon griffonage, mais personne ne me fixait les yeux écarquillés ou la mine frustrée ; chacun des étudiants présents dans cette salle semblait déconnecté de la réalité, les yeux dans le vide ou en direction de la fenêtre. J'étais en train d'observer, quelques tables plus loin, une fille qui, sans la moindre gêne, tournait les pages de son magazine en mordant à grandes bouchées dans son donut lorsque la voix niaisarde du professeur, jusqu'alors affalée sur son bureau, la tête entre les mains, nous fit sursauter, autant elle que moi. Je me redressai légèrement sur ma chaise, dont je glissais d'ennui et portai mon attention sur l'enseignante.
« Mais enfin, Krugg ! Nous avons vu ça au semestre dernier ! »
Pas de réponse. Je tournai doucement la tête à ma droite pour observer ma voisine, la dénommée Krugg. Un petit sourire surélevait le coin de ses lèvres. Je me demandai soudain si celles-ci étaient collées l'une à l'autre, ce qui expliquerait le silence de plomb qui s'était abattu dans la salle après que la vieille O'neall l'ait questionné sur le théorème de Wedderburn, il y a près de cinq minutes de cela. Après une rapide réflexion, je constatai que les probabilités étaient plutôt faibles. Mon regard quitta alors son profil pour se reposer sur mon oeuvre, tout comme la fille aux donuts devait se replonger dans son magazine et tous les autres étudiants dans leurs diverses occupations. J'entendis, sans m'en préoccuper tant il me semblait habituel, le soupir exaspéré, long et bruyant que lâcha Mme O'neall. Dix secondes de silence, puis sa voix désagréable s'éleva à nouveau.
Je relevai les yeux de mon cahier, dont la page ouverte était à présent en grande partie recouverte d'un damier. Comprenant instantanément ce que le regard soutenu de la prof m'intimait, je répondis sans la faire plus attendre encore.
« Il affirme que tout corps fini est commutatif. »
« Et voilà ! C'est donc si dur que ça, Krugg ? Il s'en souvenait, lui ! »
Je vins mordiller ma lèvre inférieure, évitant soigneusement de tourner la tête vers ma voisine; je savais pertinemment qu'elle n'allait pas manquer l'occasion de sortir une remarque à mon encontre, sur mon sérieux ou mes capacités intellectuelles. Du moins, elle l'aurait fait à coup sûr, si O'neall n'avait pas poursuivit immédiatement.
« Vous allez pouvoir m'expliquer ce qui est inscrit au tableau, maintenant ? »
Un ange passa. Nouveau soupir rageur, qui fut cette fois-ci même accompagné d'un juron étouffé. Le regard exaspéré de l'enseignante se porta au plafond, avant de se porter, une nouvelle fois, sur moi. À nouveau, je répondis à l'invitation muette à l'instant même.
« Si D est égal à 1, K=Z est commutatif mais ce n'est plus le cas si D est supérieur à 1. »
« Merci, Mr Daevon ! Au moins un élève qui comprend ces éléments si basiques et d'une affolante facilité des mathématiques ! »
Tiens, j'avais gagné un « Mr » à mettre devant mon nom ? Un véritable honneur, venant d'un professeur méprisant tant la moindre personne qui assiste à ses cours. Je m'apprêtais à me replonger dans mon livre de maths, ultime barrage contre les remarques cinglantes de ma voisine que je sentais venir, lorsque, ô sacrilège, la prof, excédée, poursuivit sur sa lancée.
« Puisque c'est comme ça, travail de binômes, les moins forts avec les plus forts ! Une description détaillée de quatre pages minimum du Théorème de Wedderburn avec schémas, calculs et explications à me rendre pour lundi. Krugg, avec Daevon ! »
Vague de protestations, évidemment; le cours de mathématiques était le dernier de la journée, mais aussi de la semaine puisqu'on était vendredi. Même moi, amoureux des travaux écrits assomants et compliqués, j'aurais réagi, si mon sang ne venait pas de se glacer dans chacune des parties de mon corps. Oh, oh. Je tournai lentement la tête vers mon nouveau binôme de maths.
Mon coeur râta un battement. |
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R. Gypsie Krugg
PETIT ADEPTE je m'initie à JM.
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| Sujet: Re: Mais enfin, Krugg, c'est pas compliqué ! (pv) Dim 6 Déc - 22:16 |
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“ quellepoisse cecoursde maths!
C'était vendredi. Dernière heure de la journée. Autrement dit, l'heure où on ne fait rien, où l'on n'écoute rien de ce qui dit le professeur, trop absorbé par ses pensées concernant le programme de la soirée. Car il faut dire qu'il s'avérait chargé. Elle sortait avec sa meilleure amie, pour rencontrer le plus de beaux gosses possibles. Et cela était toute une organisation; maquillage, coiffure, petite tenue glamour, et encore plein d'autres choses. Gypsie ne pensait qu'à comment se coiffer pour avoir une allure attirante alors que O'Neall, la professeur de mathématiques s'adressait à elle depuis une heure, attendant une réponse qui ne sortirait jamais de sa bouche. O'Neall détestait Gypsie autant que son long nez qui cachait son laid visage fripé. Car Gypsie ne faisait strictement aucun effort dans son cours, et cela agaçait perpétuellement la vieille. Gypsie, elle, s'en moquait royalement.
o'neall ▬ Mais enfin, Krugg ! Nous avons vu ça au semestre dernier !
Gypsie ne daigna pas répondre, ni même détourner la tête de la direction de la fenêtre par laquelle elle regardait inlassablement le ciel gris. On aurait pu croire qu'elle ne l'avait pas entendu, mais c'était tout le contraire. La petite Krugg avait très bien entendu et faisait la sourde oreille. Désespérée, ajoutant un soupir prolongé, O'Neall s'adressa à un autre élève de la classe.
o'neall ▬ Daevon ?
daevon ▬ Il affirme que tout corps fini est commutatif.
o'neall ▬ Et voilà ! C'est donc si dur que ça, Krugg ? Il s'en souvenait, lui ! Vous allez pouvoir m'expliquer ce qui est inscrit au tableau, maintenant ?
Ne détournant toujours pas la tête, la laissant dans son énervement habituel, je ne savais pas que c'était à moi qu'elle s'adressait. Ma voisine de droite me fit un coup de coude, et je compris. Mais je ne me tournai pas pour autant vers O'Neall, qui devenait rouge de colère. Comme par magie, ce lèche-botte de Daevon répondit.
daevon ▬ Si D est égal à 1, K=Z est commutatif mais ce n'est plus le cas si D est supérieur à 1.
o'neall ▬ Merci, Mr Daevon ! Au moins un élève qui comprend ces éléments si basiques et d'une affolante facilité des mathématiques ! Puisque c'est comme ça, travail de binômes, les moins forts avec les plus forts ! Une description détaillée de quatre pages minimum du Théorème de Wedderburn avec schémas, calculs et explications à me rendre pour lundi. Krugg, avec Daevon !
Me punir. M'obliger à travailler, à me sortir de mes songes. Voilà ce qu'elle voulait en obligeant ce travail de binômes. Bon, je me laissai faire, je n'allais pas encore protester, bien que je ne l'avais pas encore fait à ce cours-ci, étant restée longtemps muette. Je tournai la tête vers mon binôme, en lui adressant un sourire narquois. Je ricanai avec ma voisine sur sa coupe de cheveux minable avant d'aller m'installer à côté de cet énergumène. Il sentait bon. Incroyablement bon. Dans mes apprioris, les geeks puaient. Ici, c'était tout le contraire, son parfum était presque aphrodisiaque. Je m'abstins de tout commentaire, et approchai ma bouche de son oreille, le tout très sensuellement. Et je lui murmurai ces quelques paroles tout bas.
gypsie ▬ Tu sais ce qu'il te reste à faire mon grand. Tu me fais ce travail seul pour lundi. Mais c'est comme si je l'avais fait avec toi. Compris?
Il ne dit rien pendant un moment. Fière de moi, le sourire aux lèvres, je me levai et retournai à ma place, à côté de mon amie. La professeur me voyant me rasseoir à ma place initiale se leva d'un bond.
o'neall ▬ Non non non. Krugg vous restez à côté de Daevon. Vous commencez votre travail de binôme immédiatement, il vous reste un peu plus de dix minutes, ça me paraît très bien pour le commencer.
Agacée, je me levai et rejoignis à nouveau le garçon au parfum envoûtant. Je comptai bien le laisser travailler seul pendant ces dix minutes. Malheureusement, O'Neall veillait, tel un chien de garde. Je fus obligée de me mettre à travailler avec ce paumé aux cheveux mal coiffés fou d'informatique. Perspective qui ne me réjouissait pas.
- Spoiler:
Désolé de cette chose minable, mal conjuguée, et vite faite. En plus ça avance pas beaucoup l'histoire. Désolé, je ferai mieux au prochain (j'espère) *sbaf*
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Mais enfin, Krugg, c'est pas compliqué ! (pv) |
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