Tu m'as fait peur! Je ressemble à un fantôme peut-être ? Ouai, exactement! | Eden G.

Tu m'as fait peur! Je ressemble à un fantôme peut-être ? Ouai, exactement! | Eden G. 68088333

ON N'APPREND PAS L'AMITIÉ. ELLE EXISTE.

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eden green && daphne G. Vaughan

*Elle était assise sur le grand canapé VIP de la boîte. Comment était-elle arrivée là ? Et bien, alors qu'elle se déhanchait sur la piste, elle dansait sensuellement avec un beau blond. Celui-ci, lui prit la main et l'amena à sa table. Sur le chemin, elle prit un verre de champagne qui passait dans le salon VIP. Puis s'asseya, le jeune homme lui déposait des baisers dans le cou. Daphne adorait ça, surtout avec l'effet de l'alcool. Et là, elle vit des rangées de poudre blanche. Elle n'en avait pas prit depuis un moment, pourquoi pas se détendre encore plus. La drogue n'était pas son trip, mais là elle voulait profiter. Elle emballa le mec comme il fallait, puis demandait si elle pouvait en prendre une rangée. Biensure, il accepta, pour la garder encore. Elle se pencha, appuya sur une de ses narines, prit la paille, et sniffa la rangée. Alors qu'elle se remettait bien au fond du canapé, elle soupira de contentement. Elle s'enfila un verre de tequila, puis recommença à partager sa bouche avec le beau blond. Pendant toute la soirée s'était ça. Elle avait finit au lit avec, puis elle était rentrée à l'aube à l'université. Cela faisait un moment, qu'elle ne s'était pas éclatée ainsi. *

- Oh, tu m'as fait peur!

Invité

Il était quelque chose comme six heures du soir, ou bien peut-être un peu plus. Je n'avais rien à faire, d'ailleurs, ce qui était plutôt rare. Et, comme à chaque fois que je ne faisais rien de particulier, je me rendais à l'amphithéâtre, afin de voir les étudiants jouer. Eh oui, j'étais un véritable passionné de théâtre, et à mon grand dam, je jouais comme un pied. Véritablement. D'ailleurs, Polly ne cessait de me charrier avec ça, et ça m'agaçait un petit peu, même si je ne lui en voulais pas. Elle disait ça pour rire, et pas vraiment pour me faire du mal. J'aurais toujours voulu être un grand acteur, mais malheureusement, la nature (et l'éducation?) ne m'a pas donné ce don, ni proposé cette perspective d'avenir. D'ailleurs j'ai toujours pensé que je devais faire des études de médecine, mais bizarrement j'étudie les langues et les arts... Et cela ne me mènera à rien. Oui, me poser des questions sur l'avenir, ça me donne toujours des remords. Et puis mes parents n'accepteraient pas de me payer deux cycles d'études.

Je m'étais donc vêtu d'un pantalon noir et d'une chemise assortie, et avais chaussé mes Veja, de la même couleur. Non, je n'allais pas à un enterrement, mais bien au théâtre. Je ne sais pas, je change de fringues comme d'humeur alors bon, ne me posez pas la question. Je ne savais pas si Daphne était au théâtre ce soir-là, car elle m'avait bien dit qu'elle avait un rôle à préparer, mais je savais aussi qu'elle avait eu une soirée qui promettait plein de rebondissements la veille, et donc du coup elle n'était certainement pas en état de travailler ce jour-là. Quoique. Avec elle, rien ne m'étonnait jamais. Oui, vous avez aussi remarqué que je l'appelais Daphne en son absence. Je ne l'appelle Genesis que pour la faire bisquer, alors où est l'intérêt lorsqu'elle n'est pas là?

Je la vis pourtant, alors que j'entrais dans l'amphithéâtre. Les gradins semi-circulaires étaient vides, évidemment, car personne ne donnait de représentation ce soir-là. Et, à mon grand étonnement, il n'y avait aucun comédien, excepté Daphne. Elle affichait une expression extrêmement concentrée alors qu'elle lisait son script dans un français quelque peu écorché par son accent. Rien de très grave, cependant. Je décidai de m'approcher, sans qu'elle ne me vît. Normal, mes vêtements me fondaient dans le décor sombre. Elle se tenait droite, mais avait l'air d'être très fatiguée. Elle avait dû se prendre une sacrée cuite, la veille au soir. Je n'aimais pas beaucoup cette façon de se comporter, elle que je ne pouvais voir autrement que candide et enfantine, je me retrouvais parfois nez à nez avec une fille qui se prenait pour une libertine et semblait en être fière. J'avais un peu de mal avec ça, mais ne lui en parlais jamais ; je savais que ça la blesserait si jamais je le faisais. Du coup, j'essayais de la protéger dans la mesure de mes moyens, ce qui n'était pas toujours tâche facile.

Je me faufilai entre les gradins et arrivai jusqu'à la scène, sur laquelle je montai sans aucune hésitation, tout en restant le plus silencieux possible. À croire que ma démarche féline ne me trahissait pas ; Daphne n'avait toujours rien remarqué de ma présence en ces lieux. Rien ne troublait son travail. Parfois, en lisant ses répliques, et outre le fait de mettre le ton, elle ajoutait quelques petits gestes qui, à mon sens, ne figuraient pas sur le script. L'improvisation, c'était tout un art, et elle savait bien l'exploiter, selon moi. Néanmoins, je décidai de la prendre par surprise. Je lui agrippai doucement les hanches et la tira vers moi. Elle fit volte-face et, surprise, s'exclama :

DAPHNE — « Oh, tu m'as fait peur! »

EDEN — « Du calme, ma petite Genesis, ce n'est que moi. Tu t'attendais à quoi? Un fou furieux en manque? »

J'éclatai de rire sans me douter que c'était précisément ce à quoi Daphne s'attendait. Une fois calmé, je lui adressai un large sourire, de même qu'un regard qui la priait de bien vouloir continuer de jouer. Oui, avec Daphne, on se comprenait à demi-mot, et c'était bien ce qui faisait l'originalité de notre relation. Je pris le ton le plus dégagé du monde et lui dis, de ma voix douce et grave :

EDEN — « En fait je passais simplement par-là, car je n'avais rien à faire de très particulier, et j'espérais vous voir, ma chère enfant ; parce que tu sais combien j'aime te voir jouer la comédie. Allez, raconte-moi tout, de quoi ton texte parle-t-il, et enfin bref fais-moi le topo de cette pièce s'il te plaît! Quel est ton personnage? Comment te sens-tu dedans? Comment comptes-tu l'interpréter? Allez réponds-moi vite! »

J'étais excité comme un gamin qui venait de découvrir son nouveau jouet, sincèrement. Daphne aurait dû prendre peur.

- ...C'est même pas vrai déjà!...

*Elle était avec Gabriel, un jeune homme qui faisait aussi du théâtre avec elle. Elle tournait la tête, et elle voyait ce mec dans un coin toujours à la même place. Il l'a regardait. A chaque fois, qu'elle était sur scène, elle le voyait. De loin, le jeune homme n'avait pas l'air dangereux, mais ce que lui répliquer son coéquipier sur scène, mettait en doutes ce qu'elle pensait.

- Et, ce mec est toujours là quand on répète.
- Il a bien le droit, non ?
- Ouai, mais à chaque fois que t'es là. Peut-être que c'est un admirateur amoureux de toi.
- Haha, arrête avec ça. Peut-être qu'il vient pour toi, hein!
- Haha, n'importe quoi Vaughan!

Après avoir finit ses répétitions, elle avait décidée d'aller le voir pour savoir vraiment. Daphne n'aimait pas qu'on fasse attention à elle, enfin comme ça quoi. Alors qu'elle prenait son sac, et s'attachait les cheveux en queue de cheval, elle s'approcha du gars assit confortablement dans les gradins.

- Salut Daphne.
- Salut...Comment tu connais mon prénom ?

Daphne trouvait ça vraiment flippant. Mais en même temps, un mec aussi sexy, ça ne la dérangeait pas plus que ça.

- Qui ne connait pas ton nom ?
- Je ne suis pas aussi populaire que ça non plus...
- Alors comment ne pas connaître le nom de la meilleure actrice dans cette université ?
- ...Là tu marques un point. Sans me vanter évidemment.

Daphne souriait, non il n'était pas un fou furieux.*

- Cette fois-ci, on travaille sur Candide, tu sais de Voltaire. Je joue Cunégonde, la cousine amoureuse de son cousin, Candide. Au début, elle est une femme à la beauté rare, mais à la fin, elle devient hideuse, malgré moi.

- J'adore cette pièce, et je ne pense pas avoir du mal à rentrer dans le personnage. Cunégonde est une fine fleur, un rôle assez simple enfin je pense.