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NELWYNN & KEAGAN

« Tu n’es qu’un bel enfoiré Keagan Vermont ! » Une phrase des plus directe s’échappa de la bouche d’une demoiselle en colère. Keagan ne comptait plus le nombre de fois où il se faisait insulter dès le réveil quand il s’éclipsait comme un voleur des bras d’une lady. Mais qu’espéraient-elles de lui ? Lui n’espérait qu’une chose d’elles, pas la peine de vous faire un dessin. Elles connaissaient sa réputation au sein de l’université, alors pourquoi se précipitaient-elles dans ses bras ? Elles aussi ne souhaitaient qu’une seule chose, mais elles n’acceptaient pas de se réveiller en solitaire. Pas de chance pour Keagan, qui ce matin-là ne s’était pas volatiliser assez vite. « Oh pardon… tu disais quelque chose ? » Il n’en manquait pas une… il rétorqua d’un air totalement détaché. Il marqua un sourire en coin puis il s’abaissa pour ramasser ses affaires sur le sol quand soudain un cousin le percuta. « Tu peux aller te faire voir et m’oublier ! » Keagan se redressa sans effacer son sourire, puis il déposa le cousin sur le lit. Un lit qu’il ne reverra plus. Ce qui était quand même un peu dommage, car il s‘était plutôt bien amusé, pour ne pas trop rentrer dans les détails. Mais il s‘en moquait sincèrement, elle n‘était pas la seule. « Merci pour le second conseil, il me sera utile. » Baignant dans l’arrogance, il lui adressa un clin d’œil et mit son pantalon par-dessus son boxer, mais la demoiselle se leva brusquement le visage sévère pour le pousser vers la porte et le balancer dehors. Il réceptionna ses chaussures, sa veste en cuir et son tee-shirt noir. Elle claqua la porte de sa chambre, alors que Keagan boutonnait son pantalon. Il se tourna pour se retrouver nez à nez avec une autre demoiselle de la fraternité… d’ailleurs laquelle était-ce ? Keagan l’ignorait complètement. La veille, il s’était uniquement chargé de draguer une belle nana, qui l’invita dans sa chambre. Il ne prêta aucun intérêt au reste, alors ne lui demandez pas dans quelle fraternité il s’était réveillé, il ne sera vous répondre. Il se retrouvait donc non loin d’une charmante personne, elle aussi un minimum vêtue. Elle portait uniquement une chemise de nuit assez délectable. Il n’était pas spécialement bouche-bée, ni même gêné mais pour l’heure, il était quand même torse nu avec le reste de ses vêtements dans les bras. Il passa son tee-shirt par-dessus la tête puis se chaussa, adressant ensuite un mince sourire avant de contourner la miss. Elle était outrée, charmée mais aussi gênée, une amalgame qui se lisait sur son visage. Le ténébreux s’éclipsa sans recroiser personne. Il remarqua sur son chemin l’emblème de la fraternité : ZBZ. Le lieu était une source inépuisable pour le beau brun. Mais celle qu’il convoitait tant n’en faisait pas partie. Elle était sa meilleure amie et contre toute attente il s’était attaché. Il s'était surpris de s'inquiéter pour une autre personne que sa mère et sa sœur. Il s’était interdit de lui faire du mal pour malheureusement terminé ainsi. Il se rendit compte de ses sentiments qu'après son erreur, ce qui lui ouvrit quand même les yeux. Il l’avait dans la peau, il en était raide dingue. Mais avant tout il n’était qu'un salaud de service pour certains, une mauvaise fréquentation pour d’autres. Quelques élèves le trouvaient détestable, en particulier les hommes mais les filles adoraient le détester. Quand Keagan méprisait une personne, il ne le faisait pas dans la dentelle, il arborait un peu de taquinerie mal placée, de sarcasme ou de mesquinerie. Envers un mec, il lui arrivait parfois d'en venir aux mains si celui-ci n'arrêtait pas de le provoquer. À l'inverse pour une fille, il optait pour une sorte de détachement, ce qui l'empêchait d'entrer en réelle mésentente avec elle ou d'en venir aux mains, chose qu'il ne tolérait pas. Frapper une fille et puis quoi encore. Reprochez-lui d'être un pécheur ou même un séducteur sans limite, il s'en moquait car vous ne pouvez pas lui reprocher d'être violent envers les femmes. Croyez n’importe quel racontar sur lui mais pas celui-ci.

Il passa sa veste en cuir tout en marchant dans les couloirs de Yale. Il croisa une belle demoiselle, ce qui le contraint de se retourner pour admirer l'arrière, tout aussi satisfaisant que l'avant. Il heurta malheureusement quelqu'un étant donné qu'il ne regardait pas devant lui. Il fronça automatiquement les sourcils. « Hé, tu peux pas faire attention où tu mets les pieds ? » Fit-il alors que c'était lui l'unique responsable, mais il s'en foutait complètement. Il regarda la personne en face de lui… Nelwynn. « Tiens Barbie… tu rentres au bercail après une nuit agitée ? » Le sourire vil accroché aux lèvres, il dévisagea la belle blonde d'une manière assez déconcertante.