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NINA ▬ « it would be easier if you meant nothing to me »

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R. Lennox Barker
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MessageSujet: NINA ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » NINA  ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » EmptyVen 4 Déc - 4:14

    J'ai déposé Lenia à la garderie ce matin. Ça a été horrible, j'ai du ne pas dormir de la nuit à peser le pour et le contre si j'allais aller la porter là demain matin. Putain, qu'est-ce que c'est futé un gosse, je crois qu'elle l'a senti, que j'hésitais, je veux dire. J'aurais simplement envie de passer le trois quart de mon temps avec elle, plutôt que devoir me taper des cours. J'ai pas le choix, j'ai 21 ans et j'ai pas le droit de lâcher mes études. Ça a été catégorique de la part de ma mère, et croyez-moi, on désappointe pas une femme comme elle. Je me suis tourné, retourné, retourné encore, en pensant. Ces derniers temps, c'est plus fort que moi. Je suis dans le noir, mais en plein dedans. Ça serait beaucoup plus simple si je noyais mes problèmes dans une bouteille de Jack ou encore avec une ligne, mais je peux plus. Je suis père, ces trucs-là, c'est plus pour moi. Je les regrette pas, et j'ai même encore besoin de m'y retrouver ces temps-ci, mais ça a été difficile pour moi de pardonner ma mère pour ce qu'elle a fait. Le mal que j'ai fait à Saskia parce que les flics sont descendus sur le coup de fil de la grand-mère de ma fille. Je l'ai entendu hurler, s'époumoner qu'elle voulait Lenia, que c'était tout ce qui comptait et qu'on avait pas le droit de le lui enlever. J'ai retenu mes larmes, pour la première fois de ma vie, j'ai carrément eu envie de pleurer. Comme un gamin. J'le suis plus pourtant, la preuve, c'est qu'il y a une petite fille merveilleuse qui dort dans la pièce d'à-côté. Ma petite fille. C'est pas rien. Je tâte du bout des doigts ma table de nuit, j'attrape mon paquet de cigarettes et j'en allume une, aussi machinalement qu'un type fait son café à 6h3o le matin. Je pense, ça se bouscule dans ma tête. C'est terrible, horrible. Dire qu'une ligne effacerait tout....

    « Vous avez été incroyablement chanceux monsieur Barker » « Ouais, on me l'a dit souvent ». La fois où je me suis réveillé dans les bois derrière l'université après avoir pris une cuite terrible et qu'il faisait foutrement froid, une autre où j'ai frôlé l'overdose parce que la putain de drogue était trop pure. Le coma éthylique qui a duré 27h quand j'avais 18 ans. Après avoir été mis au défi de voler un truc dans une bijouterie, et d'avoir réussi à m'échapper parce que j'ai balancé par-dessus mon épaule la bague en question en courant comme un débile. Je suis chanceux. J'ai une fille en santé, même si sa mère se droguait comme une malade. Saskia. Y'a une boule dans ma gorge. Je serre les poings quand elle passe l'aiguille pour faire les points de suture. J'étais en chimie - pourquoi on m'a foutu ce cours optionnel d'abord ? - et un truc a explosé. De la vitre s'est fiché dans mon bras, et j'ai eu un composé sur les mains. On m'a demandé pourquoi, j'ai dis que je savais pas. En fait, j'ai mis le mauvais truc, mais c'est que j'avais la tête ailleurs. J'ai entendu dire qu'elle sortirait bientôt. Demain, pour être exact. C'est une des seules filles avec qui elle a gardé contact qui m'la dit. Je lève les yeux au ciel, ne pensant pas à l'aiguille qui s'enfonce dans ma peau. Je pense aussi à Nina, que j'ai pas revu depuis. Tiens, j'ai les entrailles qui se serrent. J'peux m'en prendre qu'à moi-même, j'y crois toujours pas. Wardrove, je sais qu'elle est carrément hypra-canon, mais j'aurais jamais cru que je la voyais comme ça. La fille sur qui je veillais, quelque chose s'approchant de ma meilleure amie, et qui semblait avoir été carrément adoptée par ma fille. On a... je veux dire, outch. Je risque d'en prendre plein la gueule, car officieusement, je suis pas passé par-dessus Saskia, loin de là. Elle me pose un bandage, l'infirmière. Serré, pour s'assurer que rien ne s'aggrave « Faites attention la prochaine fois Lennox, vous ne vivez plus que pour vous maintenant ». Je me retourne, abasourdi. La porte se referme. Fuck, quand l'infirmière de Yale sait que vous avez un gosse, c'est que ce nid d'étudiants est carrément rapide à faire circuler les nouveautés. Un mec comme moi, avec un bambin sur les bras, quelque chose d'assez extraordinaire. Je passe ma main dans mes cheveux, j'ai un mal de bloc. Je songe à foutre le camp que je redresse la tête « Nina ». Ah fuck, ça, vraiment, je m'y attendais pas!
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Ninabeth Wardrove
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MessageSujet: Re: NINA ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » NINA  ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » EmptyVen 4 Déc - 5:47

« Je t'emmerde pauvre réveil pas foutu de me réveiller! Va brûler dans l'enfer des réveil-matin pourris! »

À l'instant, Nina jeta son réveil-matin par la fenêtre de sa chambre qui était située au deuxième étage de la résidence des ZBZ. Elle venait de se réveiller deux heures en retard. Résultat: il n'était même plus question d'aller à son premier cours, car le temps qu'elle daigne prendre une douche pour être un tant soit peu présentable, il serait déjà terminé depuis belle lurette. Le fracas de son réveil contre le ciment du balcon de l'étage du dessous la fit sourire. La journée ne serait peut-être pas si mal, à condition qu'elle arrive à s'enlever ces images étranges Lennox de la tête. Un tout autre aspect de lui qu'elle n'avait jamais vu, et depuis que ça avait été le cas, tout cela la hantait carrément. Nina secoua la tête, retira son pyjama et fila sous la douche. Quelques minutes plus tard, elle en sortait, toute trempée, ses cheveux ruisselants dans son dos. Elle prit largement son temps pour sécher ses cheveux, s'habiller, se coiffer, se maquiller et tout le genre de trucs que fait une fille le matin. Il était maintenant onze heures et son prochain cours n'était qu'à midi. L'université n'était qu'à deux pas, Ninabeth avait donc une bonne heure à tuer, à tenter de s'occuper pour enfin se sortir Lennox de la tête. Elle n'y arrivait pas, carrément pas. Aussi étrange que cela puisse lui paraître puisqu'il était son ami d'enfance, Nina avait aimé ça. Dès le moment où il l'avait pris dans ses bras, serré contre lui, elle n'avait plus voulu qu'il la lâche. Avec du recul, Ninabeth ne savait vachement pas quoi en penser. C'était trop étrange pour être vrai, et même temps, c'était trop bon pour n'être rien. Apparemment, pour lui, ça n'avait été rien de plus qu'un dérapage. Parce qu'il était toujours scotché comme un idiot à une idiote qui se trouvait à être la même de sa fille. La belle Lenia. Elle était si belle, si adorable, si minuscule...Nina adorait la serrer contre elle, lui chantait de jolies berceuses pour l'endormir tout en la berçant doucement. Elle jubilait carrément quand Lennox lui demandait de venir veiller sur elle parce qu'il avait besoin d'air quelques heures. La jolie petite frimousse de Lenia était son échappatoire aux problèmes, à la vie. À sa vie qui s'avérait être de plus en plus merdique depuis qu'elle était à New Haven. Dans son coin à Corpus Christi, rien de tout cela ne serait arrivé.

Nina enfila un simple t-shirt blanc et un jean, son manteau et fila vers l'université. Elle irait se faire chier une heure à l'université, mais elle avait besoin de sortir prendre l'air et de marcher. Lorsqu'elle sortit, le froid intense lui coupe d'abord le souffle, mais l'apaisa ensuite. Son sac était affreusement lourd, Nina accéléra donc le pas et atteignit rapidement les portes de l'université. La brunette s'arrêta net. Mais bordel, qu'est-ce qu'elle allait bien foutre ici, sauf se faire chier pendant encore cinquante minutes? Pour la première fois depuis le début de l'année, elle se mit au défi d'explorer l'université. Qu'est-ce qu'une fille ne ferait pas pour passer le temps, quand il fait un froid à en faire coller les narines à l'extérieur...Nina passa devant un local, puis deux, puis trois, puis «BOUM» immédiatement suivi d'un «FUCK». Lennox. Ça ne pouvait être que lui, évidemment. Finalement, peut-être qu'elle n'aurait pas à tuer le temps pendant une heure. Elle vit Lennox se diriger à l'opposé d'elle, vers l'infirmerie, sans la voir. Quand, de loin, elle vit l'infirmière sortir, Nina s'approcha rapidement et entra dans la petite pièce où le jeune homme était assis de dos à elle. Il se retourna, parut étonné de la voir là et prononça simplement son nom. La belle ne put réprimer un léger rictus qu'elle camoufla aussitôt en s'avançant vers le fauteuil devant Lennox. Elle y laissa tomber son sac et détacha son manteau.

« C'est bien Lennox, tu te souviens de mon nom. C'est déjà ça. »

On sentait dans sa voix qu'elle lui en voulait tout de même un peu. Il n'avait même pas été foutu lui parler après...après ça, il s'était contenté de la regarder partir en claquant la porte.

« Lenia est avec ta mère? »
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R. Lennox Barker
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MessageSujet: Re: NINA ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » NINA  ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » EmptyDim 6 Déc - 8:06

    Quand je pose mes yeux sur elle, là, maintenant, je peux carrément plus avoir cette vision qui était mienne il y a de cela une dizaine de jours à peine. Nina, je l'avais toujours vu comme une soeur que je n'avais jamais eu, dont j'avais pris la responsabilité de veiller à sa sécurité et que jamais personne ne lui fasse de mal. Je m'en suis tenu pendant des années, jusqu'à ce que la solitude eu raison de ma promesse. Le fait qu'elle soit devenu aussi belle, qu'elle soit toujours aussi douce, compréhensive, drôle et souriante y avait joué pour quelque chose. Le monde est un endroit de merde, qui fait carrément vivre un cauchemar continuel quand il se met à vouloir vous donner l'envie de gerber, mais quand Ninabeth Wardrove est dans les environs, tout semble soudain vous sourire, et le moral revient. La brunette est un rayon de soleil, quelque chose qui me semblait hors d'atteinte dans sa perfection. Voilà qu'il y a dix jours, alors qu'elle prenait soin de ma fille comme ces mères que je me suis toujours imaginé, celles qui ont ce gêne qui parcourt leur sang, et qui ne semble jamais faillir. Quand elle l'a pris dans ses bras, l'a bercé, et lui a chantonné une chanson, parce que Lenia a la fâcheuse tendance à se réveiller au milieu de la nuit en pleurant, comme si elle ne supportait pas plus que son père le fait d'être seul trop longtemps. Je me maudis de lui avoir donné ce trait, je n'ai pas la moindre envie que ma fille soit comme moi. Je voudrais qu'elle soit bonne, brillante, studieuse et qu'elle ne touche jamais à un gramme de coke ou à un comprimé. Je voudrais qu'elle soit comme Nina, en fait. J'étais dans le cadre de porte à la voir comme ça, carrément sous le choc, charmé par cette vision idyllique. Les pensées qui m'assaillaient, non, c'était pas possible. J'ai eu besoin d'herbe, pour les chasser, pour les tuer, ces pensées étranges qui ne devraient pas dormir comme ça dans mon esprit. On avait eu quelque chose comme une entame de discussion à ce propos-là, et puis finalement, contre toute attente, je me suis compromis. Je l'ai embrassé. Ce n'est pas un regret, ce n'est pas un remord, d'un côté, je me suis toujours demandé qu'est-ce que ça me ferait. Je sais maintenant, et faut croire que ce n'est pas rassurant.

    D'où aujourd'hui mon petit incident dans le laboratoire de chimie. Parce que j'ai la tête ailleurs, et que la seule manière que je connais d'arrêter, je ne dois plus y toucher. Pas maintenant que j'ai une fille, une magnifique gamine que j'aime plus que tout ce qui existe et certainement plus que moi-même. Je ne grimace pas pendant les points de suture, si seulement l'infirmière savait ça fait combien de fois que je passe par là, ça en est carrément ridicule. Je souris en pensant aux trucs idiots que je faisais quand j'étais encore en terminal, les trucs que je pourrai plus jamais faire maintenant. Je regrette d'un côté, de l'autre, ça me soulage d'un poid. Je me suis toujours cherché inconsciemment une façon de décrocher, et c'est Saskia qui me l'a offert sur un plateau d'argent. En m'offrant le plus merveilleux des trésors. Saskia, la mère de ma fille, quelque chose comme une femme dont je ne saurais pas me passer. Sa détresse m'attendri, son caractère fonceur et sa répartie me charme, son tempérament bouillant et son corps me séduise. D'elle, je connais tout, j'ai l'impression de tout savoir et de tout pouvoir déduire. J'ai peur que ça ne soit plus le cas une fois qu'elle sortira de désintox. Je veux dire, on s'est connu camé, elle comme moi, et finalement elle beaucoup plus que moi. Je ne sais pas qui sera la fille qui va revenir, car je sais qu'elle ne pourrait pas plus que moi laisser Lenia derrière elle. À sa manière, même déchirée, elle l'aimait. Ce n'est pas juste. Ce n'est pas sensé. Pourquoi aujourd'hui, pourquoi maintenant ? Je regarde Nina prendre place devant moi, et je suis incapable de phrases complètes. Je peux juste la dévisager, la regarder s'assoir et laisser tomber des mots qui m'tortillent les entrailles. Moi qui avait toujours cherché à l'épargner des types dégueulasses, fuck, je me suis carrément fait posséder « Comme si ça pourrait faire autrement ». Je croise son regard, j'essaie de le soutenir, j'essaie de m'y tenir. Le fait qu'elle baisse les défenses légèrement en parlant de Lenia me donne une chance. On peut dire que Wardrove m'intimide, car je ne sais pas comment la prendre. J'ai toujours su, aujourd'hui, je n'en ai aucune idée, et ça, ça me fait grave chier. Je secoue la tête à la négative « J'ai cru que ce serait bien pour elle de fréquenter d'autres gosses, ou d'être dans une ambiance où il y en a d'autres au moins. Elle passe une journée à la garderie, on m'a dit qu'elle était bien... ». Petit papa gâteau, le type qui se faisait des lignes 3-4 fois par jour le week-end? C'est le cas pourtant. Je passe la main dans mes cheveux, ça tire sur ma blessure, qu'importe, j'ai vu pire. Genre l'ouragan qui a en moi présentement « J'imagine que je devrais être capable de faire comme si de rien était, comme je le fais, comme je l'ai toujours fait, mais c'est pas le cas aujourd'hui. Je peux pas, pas avec toi, Nina » .
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Ninabeth Wardrove
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MessageSujet: Re: NINA ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » NINA  ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » EmptyLun 7 Déc - 5:06

Bordel, pourquoi a-t-il fallu que ça se passe comme ça? Tout à coup, tout est passé d'extrêmement simple à incroyablement compliqué. Comme ça ne l'avait jamais été entre lui et moi. Et il est là, à me regarder. À soutenir mon regard, et ça m'emmerde. Ça m'emmerde tellement que je le regarde aussi et mon coeur se met à faire trois bonds. Je n'ai jamais été aussi nerveuse avec lui. J'en ai des sueurs froides. Ce regard qu'on s'échange me semble interminable. Je sens que nous partageons le même malaise, et ça me rassure. Quand je suis partie de chez lui, l'autre soir, on aurait dit que je n'existais pas. Que je n'existais plus. J'avais cru pendant un instant qu'il n'était plus le Lennox que j'avais connu gamine et que je n'étais plus la Nina qu'il avait protégé coûte que coûte tout au long de son enfance tumultueuse. Il aurait décroché la lune pour moi et j'en aurais fait autant, mais voilà que maintenant tout est ambigu. Je n'arrive plus à le voir comme un frère, c'est très différent. Je le vois d'une toute autre façon, comme si j'apprenais à le connaître à nouveau, mais pas comme un frère et une soeur le font. Et ça m'a semblé être la même chose pour lui l'autre soir, pourtant, j'hésite. Je n'arrive plus à la déchiffrer aussi bien qu'avant et bordel que ça m'emmerde. J'ai perdu la main avec lui. Je vais devoir me rattraper. Si tu l'avais pas laissé partir aussi Nina, tu ne serais pas là, plantée devant lui comme une pauvre idiote à tenter d'éclaircir la situation...Puis c'est là, quand je regarde ses yeux tellement brillants, qui sont aussi ceux de Lenia, que je réalise à quel point mon meilleur ami m'a manqué. Merde, ça me manqué d'avoir à l'héberger chez moi parce qu'il est trop défoncé pour rentrer chez lui. Pas question de prendre le risque d'affronter sa mère. Ça me manque de constater que les quelques cicatrices qui persistent sur son corps sont là à cause de moi, parce qu'on m'a emmerdé et qu'il a voulu me protéger. Lennox, tu me manques bordel! Quand je l'ai revu, j'ai tout de suite été apaisée. Comme si on avait mis un baume sur mon manque. J'avais grandement besoin de ma dose de Lennox, de constater qu'au fond, il était toujours le même. Je vous raconte pas quand j'ai aperçu ce petit paquet, cette petite puce toute blottie dans le coin de son petit lit...Mon coeur a chaviré. Je l'ai tout de suite adoptée et elle aussi m'a adoptée, je crois. À voir les sourires qu'elle fait chaque fois que je la prends, je pense qu'elle m'aime bien. Je ne pouvais pas dire si cette petite ressemblait à sa maman, puisque je n'avais jamais vu son visage, mais je pouvais affirmer qu'elle avait le regard intense de son petit père. Lenia serait forte comme lui. Avant, ce n'était que Lennox. Maintenant, c'est Lennox et Lenia, je les vois comme un tout. Je n'aurais jamais cru que tant de douceur pouvait venir de lui. Ça me met dans tous mes états, et croyez-moi, je n'y comprend rien. Strictement rien, sauf que je me trouve vachement bizarre.

J'aurais voulu qu'il ne soutienne pas mon regard. Je vois bien qu'il a du mal, et moi aussi à dire vrai. Je n'ai jamais eu autant de mal à soutenir le regard de mon meilleur ami que là, maintenant, dans l'infirmerie de Yale. C'est carrément loufoque et pourtant, je n'arrive pas à en rire. Il y a deux ans, c'est probablement ce qu'on aurait fait. Mais là, c'est différent. Beaucoup trop à mon goût. Je le fais ou pas? Allez, je le fais. Doucement, je vais m'asseoir à côté de lui. Pas trop près, quand même. Lenia à la garderie! Je souris et j'imagine la petite qui rit avec d'autres petits bébés de son âge. Elle est si adorable, c'est impossible qu'on ne l'apprécie pas là-bas. Pour la première fois depuis une dizaine d'année, j'ai peur. J'ai peur de ce qu'il pense, parce que je n'arrive plus aussi bien à le deviner. J'ai peur de lui, de son regard. Je crois que je suis définitivement folle.

« C'est bien l'idée de la garderie. Ça évitera qu'elle devienne une enfant gâtée, parce qu'entre ta mère qui la chouchoutte et le papa poule que tu es, elle avait tout ce qu'elle voulait cette gamine. »

Je rigole doucement. Lenia, enfant gâtée? Impossible. C'est une ange. Enfin, beaucoup moins quand elle a passé la nuit éveillée et qu'elle passe la journée du lendemain à pleurer, mais elle en vaut le coup. Je soupire doucement parce que je ne sais pas quoi répondre à sa réplique qui vient de me clouer le bec.

« On se croirait en plein mélodrame, tu ne trouves pas? » Silence. « À ce moment-là, c'était Saskia qui était dans ta tête, n'est-ce pas? J'étais simplement là au mauvais moment et au mauvais endroit... »
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R. Lennox Barker
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NINA  ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » Vide
MessageSujet: Re: NINA ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » NINA  ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » EmptyLun 7 Déc - 8:52

    Mon problème, c'est de jamais savoir ce que je veux. De ne jamais avoir eu de ligne directrice ni d'envie tout particulière, de rêve sur lequel m'appuyer. Ma force, je l'ai toujours tiré des gens qui m'entouraient. Ma mère, qui est un pilier en matière de discipline et qui régit avec un bras de fer les choses qui lui tiennent à coeur, mais qui a tout de même échoué à me garder dans la bonne voie. C'est pourtant grâce à elle, pour elle, que j'ai réussi à tirer quelque chose de bien de la vie. Le fait que malgré les soirées carrément dingues que je passais, et auxquelles elle ne réussissait jamais à m'arracher, il n'était pas question que je manque un cours. Je trimais comme un dingue pour garder les yeux ouverts, j'étais même encore déchiré parfois, mais je n'ai jamais manqué d'heures en chimie, ou encore passé la journée à lambiner dans mon lit après une série de lignes la veille qui m'avait empêché de fermer l'oeil de toute la nuit. La deuxième, c'était Ninabeth. Je sais pertinemment que les échanges de voeux sont quelque chose qui se font durant un mariage, mais quand j'ai promis à cette fille d'être toujours là pour elle et de ne jamais, au grand jamais, tolérer qu'on s'en prenne à elle ou qu'on la blesse, ça m'a paru aussi sacré qu'une promesse de fidélité et d'amour éternelle. Parce que dans les yeux de Ninabeth Wardrove, je vois tout ce que je voudrais que ma fille soit. Qu'elle est la personne qui m'a soutenu et aidé chaque fois que j'en avais besoin, même si je ne le méritais pas. La personne pour qui je me suis pris un tas de coups, pour laquelle j'ai usé mes jointures et abusé de ma force physique. Si c'était à refaire, aucun doute que ça serait pareil. Que j'enverrais encore Braydon O'Shea au tapis parce que ce merdeux avait voulu pousser sa chance après un seul rendez-vous avec Nina. D'avoir jouer de sales tours à la fille de la directrice de notre lycée parce qu'elle s'amusait au détriment de Nina qui, même si elle ne me l'avait jamais avoué, s'en ressentait. Je la connaissais trop bien, je la connais par coeur. C'était ma meilleure amie, mon âme soeur, sur qui je veillerai toujours au grain. Puis était entré Saskia dans ma vie. L'ange déchu, je veux dire, mon double. On s'enfonçait dans la merde chaque fois qu'on se trouvait ensemble, à boire comme des ivrognes, à fumer comme des pompiers, à se droguer comme des junkies. Le meilleur des deux mondes, entente physique qui ressemblait à une symbiose, mais qu'on s'envoyait des conneries par la tête chaque fois qu'on pouvait. C'est drôle, malgré ça, j'imagine pas ma vie sans elle. Je ne l'imaginais pas avant, l'arrivée de Lenia n'a fait que le confirmer. Il y a quatre femmes dans ma vie. Ma mère, ma meilleure amie, Saskia sur qui je ne peux mettre un titre et ma fille. Notre fille, à elle et à moi. Notre bébé. Notre merveille.

    On continue à se fixer, en silence. Ça n'était jamais arrivé, avant. On avait toujours quelque chose à se raconter, ou j'avais toujours un truc idiot à lancer pour la faire rire. Le rire de Wardrove est la chose la plus merveilleuse du monde, qui me redonnait de l'énergie, me rendait le sourire. Elle me racontait ses malheurs, et je prenais mentalement des notes pour lui faire justice dans les heures qui allaient suivre. On a rapidement compris que Ninabeth n'était pas une cible à laquelle on se frottait sans se faire piquer. Pourtant, elle était l'aimant à gens pas net, plausible quand on sait son choix douteux pour son meilleur ami. Je croise son regard, je reste comme ça, à la regarder, parce que je ne veux pas baisser les yeux. Je n'ai pas honte de ce qui est arrivé, contrairement à ce que l'on pourrait croire. Disons incrédule, et décidément dépassé par les évènements. C'est que je n'aurais jamais cru cela possible, que quelque part, en moi, je ressentais un truc, une attirance, pour Nina à ce point de vue là. C'était troublant. Je ne pouvais pas lui dire, pas si explicitement. Je ne pouvais pas non plus faillir dans ma promesse en laissant quelqu'un contre qui je ne pouvais rien lui faire du mal, si cette personne-là, c'était moi. J'attendis patiemment, car je savais qu'elle connaissait mieux les mots que moi. Moi, c'est à travers mes poings que je m'exprime, à travers le Jack et la coke que je m'oublie. Là, il n'y avait ni l'un ni l'autre, simplement un échange de regards timides entre deux personnes qui n'ont jamais ressenti un pareil malaise. Je la regarde se redresser, ça me fait incommensurablement plaisir qu'elle fasse le premier pas. Qu'elle s'assoit près de moi, et commente mes propos. Un léger sourire me vient aux lèvres, et j'apprécie comme jamais la présence de Nina là, près de moi. Je sais pourquoi je tiens à elle, parce qu'elle est tout simplement merveilleuse, et qu'elle comprend même quand je ne sais pas dire ce que je veux. Je hoche la tête, préférant cette ambiance à la précédente « On dirait que tu es parti dans cette direction-là toi aussi, je t'imagine même pas être capable de lui dire non ». La douceur avec laquelle Nina la glissait dans ses bras, lui murmurait des chansons à l'oreille, la berçait quand elle pleurait. Lorsqu'un jour, elle le deviendrait, Nina serait sans doute la meilleure maman du monde. J'en doutais pas un instant. J'écoute de nouveau, je tends l'oreille, une moue légère s'affiche sur mon visage. On se croirait en pleine série B.

    Pourtant, je soupire, avant de me lancer. Je passe la main dans mes cheveux, et puis je parle. J'ouvre la bouche. Je dis la vérité « Tu n'y es pas du tout, Nina. Ça aurait été si simple si ça aurait été elle... ». C'est vrai que d'avoir simplement épancher l'absence pesante de Saskia aurait été certainement plus égoïste de ma part, car on ne pouvait pas passer par-dessus l'ouragan Saskia sans en subir les revers, comme les silences et l'absence pesante de celle-ci dans ma vie. Ça aurait été logique, je veux dire, avec une fille sur les bras, je ne pouvais même plus oublier ce changement radical de vie avec la mère de celle-ci. Pourtant, quand j'avais sciemment pris l'initiative de poser mes lèvres sur les siennes, je n'avais pas superposé l'image de la brunette incendiaire à celle de la douce et brillante meilleure amie que je connaissais depuis 10 ans de Corpus Christi. Non, tout au long du moment où j'avais tenu Nina dans mes bras, j'ai eu conscience qu'il s'agissait bien d'elle. Aucune drogue, aucun alcool ne faussait mon jugement. Je ne faisais que fumer une cigarette, et avait à peine entamer un joint pour tenter de dissiper ce sentiment. Trop peu pour en avoir senti les effets, surtout pour mon cas. Je croisai son regard de nouveau. Je devais le dire? Est-ce que je devais lui avouer que c'était bien ses lèvres à elle, son teint basané, son rire, ses yeux brillants, que j'avais volontairement soulevée de terre pour l'entraîner avec moi dans la zone salon de mon appartement, le plus loin possible de la chambre de Lenia, et avec qui j'avais passé une nuit torride et hors de la réalité. Je lui devais la vérité. À elle, plus qu'à quiconque « Non Nina, la fille avec qui j'ai passé la nuit il y a une semaine, j'avais pleinement conscience que c'était toi... ».
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Ninabeth Wardrove
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MessageSujet: Re: NINA ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » NINA  ▬ « it would be easier if you meant nothing to me » EmptyDim 28 Mar - 23:19

(j'ai soudainement eu envi de répondre, je sais même pas si tu verras. xD *sbaff*)

Le regarder dans les yeux m'était insupportable. Lennox était mon meilleur ami, le seul et l'unique qui avait toujours été là pour me protéger et m'aimer coûte que coûte. Peu importe les choix que je faisais, il les respectait toujours. Lennox, mon meilleur ami. Quand je croise son regard, je revois l'adolescent rebelle qui se fendait les jointures n'importe quand, rien que pour moi. Celui qui venait frapper à ma porte à deux heures du matin, les yeux rougis par les je ne sais combien de joints qu'il a fumé rien que pour oublier les trucs qui le tracassent. Mais merde, nous ne sommes plus ces adolescents naïfs. La vie était si simple à cette époque et ça me manque, ça me pèse. Depuis mon arrivée ici, à Yale, depuis que nous nous sommes retrouvés, ce n'est plus la même chose. J'ai muri et lui aussi. Nous sommes deux adultes plus ou moins responsables. Lennox et moi, ce n'est plus que de l'amitié et je le sais pertinemment. Ça me démange d'avoir à l'admettre et surtout, ça me fait peur parce que je n'ai pas envi de le perdre. Depuis que je suis là, nous passons beaucoup de temps ensemble et j'ai appris à voir Lennox sous un autre oeil. Je dois l'admettre, il a changé, tout comme moi j'ai changé pendant que nous avons été séparés. Nous ne sommes plus aussi naïfs, nous savons très bien où nous nous dirigeons en agissant ainsi. Une part de moi serait prête à plonger, carrément. L'autre, par contre, pense à tout ce que nous avons pu partager et se dit que c'est fichtrement impossible de vivre quelque chose de plus que de l'amitié avec lui. Nous nous connaissons depuis trop longtemps. Je devine toujours ses pensées comme lui sait parfaitement interpréter chacune des expressions de mon visage. Il sait comment je réagis quand je suis contrariée, il sait comment je me cache lorsque je suis triste. Lennox me connaît sous toutes mes coutures et il sait que ce n'est pas facile de me deviner. Pourtant, lui, il y arrive avec mérite. Je sais qu'il s'en veut de m'infliger ça, de m'avoir embrassé et d'avoir passé la nuit avec moi. Je le sais, car il est tout aussi perdu que moi. Je le devine rien qu'en voyant son regard un peu perdu dans la brume.

Je l'écoute me parler, me dire que je me trompe. Lennox m'avoue à l'instant même qu'il savait carrément à qui il a fait l'amour l'autre soir, la semaine dernière. Il n'y avait pas de Saskia, qu'il dit. C'était simplement lui et moi. Mon coeur se sert dans ma poitrine et j'aimerais pouvoir comprendre toutes les conneries que je ressens. Il me faudrait un traducteur rien que pour me comprendre moi-même. C'est con, mais c'est vrai. J'ai envi de lui dire qu'après tout ce qu'on a vécu, c'est peut-être simplement la suite logique des choses ce qui se passe. C'est vrai après tout, nous ne sommes plus des gosses. On doit se rendre à l'évidence : il y a toujours eu ce truc spécial entre nous deux, ce truc que nous avons jamais identifier. Et si c'était ça? J'ai envi de lui dire que pour moi, pendant cette fameuse soirée et je l'ai découvert et redécouvert, c'était simplement magique. Quand j'y repense, j'en ai des frissons. C'est vrai, j'ai jamais été amoureuse, moi. C'était juste mon meilleur ami et moi, puis quelques cons qui ont pensé qu'ils pouvaient s'amuser un peu avec mon corps. Ce que j'ai vécu là avec Lennox, j'sais que ça signifie beaucoup plus qu'une simple erreur, qu'un simple dérapage. Du moins, pour moi.

▬ Depuis qu'on se connaît Lennox, tu m'as fait ressentir une tonne de trucs, c'est vrai. Mais ça, je te jure que tu me l'avais jamais fait ressentir. T'es comme mon frère, merde. Mais tu vois, si t'étais que mon frère, je t'aurais pas laissé m'embrasser comme ça et j'aurais pas passé toute une nuit avec toi. J'aurais pas pu si t'avais été que mon meilleur ami.

Quand je repense à cette soirée, je comprend plus rien à ce qui se passe en moi. Lennox m'a rendue dingue. Je croyais pas qu'il était capable d'être si doux, et j'me dis que si ça n'avait pas été qu'un plan cul pour lui, il n'aurait pas été si délicat avec moi. Cette façon qu'il a eu de m'embrasser, si délicat et si passionné à la fois. C'est con, mais ça m'a surpris. Quand je l'ai renversé sur le lit, je n'ai pas hésité à lui retirer son t-shirt et pourtant, lui, il m'a regardé pendant plusieurs secondes avant de me retirer le mien, rien que pour être certain qu'il avait mon accord. Quand Lennox m'a serré contre lui avant de me soulever tendrement pour m'emmener au salon, il m'a semblé qu'il avait peur de me briser. Comme si j'étais faite de porcelaine, extrêmement fragile. J'étais...Je sentais que je flottais sur un nuage et qu'il serait là pour me rattraper si quelque chose venait à arriver. J'suis perdue dans mes pensées, ou plutôt dans mes souvenirs, et je crois que Lennox le remarque. Je relève la tête et croise son regard juste après qu'il m'ait dit qu'il savait qui il serrait contre lui ce fameux soir. J'ouvre légèrement la bouche, pourtant aucun son n'en sort. Je sais simplement pas quoi lui répondre. Ça serait plus facile si entre nous deux, ça n'avait pas été aussi loin. Je crois qu'il n'a jamais été sincère avec et moi et je vois qu,il sait qu'il me le doit bien. Lennox n'a jamais pu se résoudre à me mentir, et moi non plus d'ailleurs. C'est exactement pour cette raison que je dois lui dire tout ce qui se trame dans ma tête, même si c'est pas clair du tout pour moi.

▬ C'était carrément...magique, Lennox. Toi et moi on sait parfaitement que c'était pas qu'un dérapage, hein? Peut-être que ça devait arriver, parce que depuis que je suis arrivée à Yale et qu'on s'est retrouvé, y'a quelque chose de plus. Je te vois plus de la même façon. Quand je te regarde, je vois tes sourires, l'étincelle qu'il y a dans tes yeux quand tu regardes ta fille. Je vois l'homme que t'es devenu, et ça plaît carrément à la femme que je suis. Je sais que c'est con, que je devrais même pas penser comme ça, mais je contrôle plus rien. J'ai vraiment besoin de savoir ce que ça signifiait pour toi Lennox...Soit tu joues vraiment bien la comédie, soit toi aussi ça te plaisait quand on était serrés l'un contre l'autre, rien que tous les deux.
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