Qu'il est difficile d'être l'enfant d'une star. On fait la une des journaux à scandale à peine né, on frôle le tapis rouge à sept ans aux côtés de maman, on a comme parrain Johnny Depp, et en plus on a une chambre plus grande que l'appartement du pauvre fauché du coin qui sue à longueur de journée pour toucher son salaire. La vie de Luke ne fut que strass et paillettes, enfant de la talentueuse et reconnue actrice Elsa Snow, et du richissime Leonart Santori, autant dire qu'il na j'amais manqué de rien... A part d'une réelle présence peut-être. Très vite le jeune homme prit conscience du fossé qui le séparait des gens "normaux", lui avait la belle vie, limousine et champagne, eux avaient le mousseux bon marché et le transport en commun. Enfant gâté, Luke n'était pourtant pas de ceux qui piquaient des crises à tout va pour un nouveau jouet, son regard en disait suffisament long, et sa mère talentueuse aimait bien assez son fils unique pour lui offrir monts et merveilles sans qu'il n'ait à prononcer un mot. Calme et réfléchi, Luke ne paraissait en rien un enfant très mouvementé et agité, mais c'était sans compter son talent pour la manipulation. Le jeu favori du petit héritier consistait à accuser ses nounous pour des fautes qu'elles n'avaient pas commises, afin de les faire renvoyer. Un jeu qui le lassa bien vite, car les années passant, le jeune garçon changea vite d'amusement. Très tôt, il tomba dans le monde de la drogue et des filles faciles, les journaux à scandale étalant sa vie privée n'arrangeaient en rien les choses. Et si Luke s'ennorgueillait de se voir partout, accédant aux boites de nuit les plus selectes et trainant avec les hautes sphères du tout hollywood, il n'en demeurait pas moins perturbé. Ce fut donc avec des paparrazzis constamment sur le dos, car friands des frasques du jeune héritier qui de jour en jour prenait des allures de jeune homme, qu'il vécut son adolescence. Par ailleurs cette dernière n'est inconnue de personne, grâce à ces journaux à scandale : notre jeune prince aurait perdu sa virginité à seulement treize ans, drogué à quinze ans à peine il était devenu l'oiseau de nuit des fêtes VIP données à New York ou Los Angeles, il eut même une relation avec une mannequin de sept ans son aîné, tant et si bien que son propre père, soucieux du blason de leur famille, attaqua lesdit papparrazzis en procès. Autant dire que la famille de Luke a la main longue, et que cela calma les ardeurs de cette presse people qui changea dès lors de cible. La mère du jeune garçon tentait tant bien que mal de l'intéresser au cinéma, le faisant tourner dans quelques un de ses films, un jeu plaisant mais qui lassa vite notre jeune Prince. Il opta finalement pour l'ultimatum de son père qui ne supportait pas sa vie de débauche quand lui-même avait travaillé ardemment pour bâtir son empire : c'était Yale et son école de commerce, ou faire ses adieux à son héritage. Ni une ni deux, Luke intégra Yale sans vraiment avoir à remplir correctement son dossier, le doyen étant un "ami" proche des Santori, il passa dès lors l'entrée haut la main. Depuis, le jeune garçon ne vit que pour la fête et les jolies jeunes filles, il s'impose en tant que prince de Yale, traîne avec sa bande qui demeure à ses bottes bien qu'ils ne sont en rien de véritables amis, et bizute les nouveaux dans l'humiliation la plus suprême. Pour être populaire, il faut passer par le jugement très select de Luke, c'est ainsi. Qu'il est beau, d'être le petit prince de Yale. Néanmoins Luke ne semble pas encore prendre conscience que les menaces de son père s'avèrent être vraies, et le jeune homme a tout intérêt à réussir dans ses études s'il souhaite conserver sa limousine attitrée.